Les Témoins de Jéhovah ne fêtent pas les anniversaires de naissance, sous prétexte que Dieu désapprouve cette pratique. Mais est-ce vraiment le cas ? Que dit la Bible à ce sujet ?

Le point de vue des Témoins de Jéhovah

Même si la naissance d’un bébé a de tout temps été un événement joyeux, il n’est question dans la Bible d’aucun anniversaire qui ait été célébré en l’honneur d’un serviteur de Dieu (Psaume 127:3). S’agit-il d’un simple oubli ? Non, car elle en mentionne bien deux : celui d’un pharaon d’Égypte et celui d’Hérode Antipas (Genèse 40:20-22 ; Marc 6:21-29). Mais ces deux événements sont présentés sous un jour défavorable, surtout le deuxième, puisque c’est en cette occasion que Jean le baptiseur a été décapité.

Selon une encyclopédie (The World Book Encyclopedia), les premiers chrétiens “ considéraient que la célébration d’un anniversaire de naissance était une coutume païenne ”. Les Grecs de l’Antiquité croyaient par exemple que chaque être humain bénéficiait d’un esprit protecteur qui assistait à sa naissance et veillait sur lui tout au long de sa vie. Cet esprit “ était en relation mystique avec le dieu dont l’anniversaire correspondait au jour de naissance de l’individu ”, dit le livre Coutumes et usages des anniversaires (angl.). De plus, les anniversaires de naissance sont liés depuis longtemps à l’astrologie et à l’horoscope.

Mais les serviteurs de Dieu du passé ne rejetaient pas les coutumes liées aux anniversaires pour la seule raison que leurs origines étaient païennes et spirites ; c’était sans doute aussi par principe. En quel sens ? Il s’agissait d’hommes et de femmes humbles et modestes qui ne considéraient pas que leur entrée dans le monde était un évènement marquant au point de devoir être commémoré (Mika 6:8 ; Luc 9:48). Au contraire, c’est Jéhovah qu’ils glorifiaient et qu’ils remerciaient pour le précieux don de la vie. — Psaume 8:3, 4 ; 36:9 ; Révélation 4:11.

À leur mort, tous ceux qui sont restés fidèles à Dieu se trouvent préservés dans sa mémoire, et leur vie future est assurée (Job 14:14, 15). On lit en Ecclésiaste 7:1 : “ Un nom vaut mieux qu’une bonne huile, et le jour de la mort que le jour de sa naissance. ” Notre “ nom ”, c’est la bonne réputation que nous avons acquise auprès de Dieu par notre service fidèle. On notera avec intérêt que la seule commémoration que les chrétiens sont tenus de célébrer ne concerne pas une naissance, mais une mort : celle de Jésus, dont le “ nom ” excellent est la clé de notre salut. — Luc 22:17-20 ; Hébreux 1:3, 4.

Source : Livre "Gardez-vous dans l'amour de Dieu", publié par les Témoins de Jéhovah, pages 149-151

Voici donc les raison pour lesquelles les Témoins de Jéhovah ne fêtent pas les anniversaires :

  1. Les deux récits d'anniversaires mentionnés dans la Bible sont présentés sous un jour défavorable
  2. Les premiers chrétiens ne fêtaient pas les anniversaires de naissance
  3. Les origines païennes et spirites
  4. Fêter l'anniversaire de quelqu'un revient à le glorifier. Cette personne manque d'humilité et de modestie.

Peut-on nuancer ce point de vue ? Certainement et c'est ce nous allons voir maintenant.

 

Les anniversaires dans la Bible

Considérons les deux récits d'anniversaire cités par les Témoins et relatés dans la Bible :

Or, le troisième jour, c’était l’anniversaire de la naissance de Pharaon ; il fit alors un festin pour tous ses serviteurs et il éleva la tête du chef des échansons et la tête du chef des panetiers au milieu de ses serviteurs. Il fit donc retourner le chef des échansons à son poste d’échanson, et il continua de mettre la coupe dans la main de Pharaon. Mais le chef des panetiers, il le pendit, comme Joseph le leur avait interprété. - Genèse 40:20-22

C'est donc ici l'anniversaire de Pharaon. Effectivement une personne est exécutée durant cet anniversaire, mais ce n'est pas tout. En effet le chef des échansons est libéré en cette occasion et retrouve sa position élevée aux yeux de tous, c'est donc un évènement joyeux qui contrebalance la mort du chef des panetiers, puni pour avoir offensé le roi (voir Genèse 40:1, 2). Surtout, il s'agit là de l'accomplissement d'un songe que Dieu lui-même à soufflé à Joseph ! Le "jour défavorable" de cet anniversaire est donc tout à fait subjectif d'autant plus qu'il n'était pas de coutume de tuer quelqu'un à chaque anniversaire.

Lisons maintenant le second récit :

Mais, comme on célébrait l’anniversaire de la naissance d’Hérode, la fille d’Hérodiade dansa à cette occasion et plut tellement à Hérode qu’il promit avec serment de lui donner ce qu’elle demanderait. Alors, sur le conseil de sa mère, elle dit : “ Donne-moi ici sur un plat la tête de Jean le Baptiste. ” Bien qu’attristé, le roi, à cause de ses serments et de ceux qui étaient étendus à table avec lui, ordonna qu’on la [lui] donne ; et il envoya décapiter Jean dans la prison. Sa tête fut apportée sur un plat et donnée à la jeune fille ; et elle l’apporta à sa mère. - Matthieu 14:6-11

Dans le cas d'Hérode, il faut bien noter que le roi, celui-là même qui fêtait son anniversaire, est "attristé". Il ne cautionne pas du tout la mort de Jean le Baptiste mais n'a d'autre choix que d'honorer le serment qu'il a fait à Hérodiade. Il lui était impossible de revenir sur ce serment et il l'a apparemment regretté. Là encore le "jour défavorable" de cet anniversaire est relatif même si le meurtre de Jean le Baptiste en cette occasion est évidemment condamnable. Enfin, comme pour Pharaon, tuer quelqu'un ne faisait pas partie des festivités habituelles d'un anniversaire à cette époque.

Si le mot "anniversaire" dans la Bible n'apparaît qu'en ces deux occasions, ce n'est pas pour autant que des familles craignant Dieu ne fêtaient pas leurs anniversaires. Prenons l'exemple de Job :

Et ses fils allèrent donner un banquet dans la maison de chacun d’eux, à son jour ; et ils envoyèrent inviter leurs trois sœurs à manger et à boire avec eux. - Job 1:4

L'expression "à son jour" correspond probablement à l'anniversaire de chacun de ses fils. On retrouve d'ailleurs la même expression quelques versets plus loin, que Job attribue clairement au jour de sa naissance :

C’est après cela que Job ouvrit la bouche et se mit à appeler le mal sur son jour. Job répondit alors et dit : “ Périsse le jour où je suis né, également la nuit [où] l’on a dit : ‘ Un homme robuste a été conçu ! ’ - Job 3:1-3

Voici par exemple le commentaire de La Bible Annotée sur Job 1:4 :

On ne peut pas se représenter, dans la famille de cet homme de Dieu, une série ininterrompue et régulière d'invitations s'étendant sur tous les jours de l'année. Il faut penser plutôt à un tour de festins revenant une fois par an pour chacun des frères, peut-être à leurs jours de naissance. Les mots rendus par à tour de rôle pourraient aussi signifier à son anniversaire. Chacune de ces fêtes de famille durait sans doute plusieurs jours. - La Bible Annotée de Frédéric Godet

Si on ne peut affirmer avec certitude que Job et sa famille fêtaient leurs anniversaires de naissance, on ne peut en aucun cas exclure cette possibilité comme le font les Témoins de Jéhovah. Charles Russell, fondateur des Témoins de Jéhovah, était d'ailleurs d'avis que Job et sa famille fêtaient bien leurs anniversaires :

"Job était riche, honoré et dans une situation prospère ... un coup de tonnerre frappa la maison dans laquelle ses fils et ses filles fêtaient un anniversaire de naissance...". - Photodrame de la Création (1914), page 52

 

Pourquoi les premiers chrétiens ne fêtaient pas les anniversaires

Les premiers chrétiens, dans leur grande majorité ne fêtaient pas les anniversaires de naissance, c'est un fait. Comme le souligne le livre "Amour de Dieu" cité plus haut, au premier siècle ces fêtes étaient fortement liées à des rites et pratiques païens mais ce n'était pas la seule raison. D'après une encyclopédie :

"La célébration des anniversaires était une notion tout à fait étrangère aux conceptions des chrétiens de cette période." — The History of the Christian Religion and Church, During the Three First Centuries (New York, 1848) de Johann Neander, p. 190.
"Les Hébreux de l'époque postérieure considéraient l'observance des anniversaires comme faisant partie du culte idolâtrique, opinion qui était largement confirmée par ce qu'ils voyaient des observances courantes liées à ces jours." — The Imperial Bible-Dictionary (Londres, 1874) de Patrick Fairbairn, tome I, p. 225.

Ainsi les célébrations liées aux anniversaires de naissance ne faisaient tout simplement pas partie des habitudes des premiers chrétiens (pour la plupart des Juifs convertis). Ces anniversaires étaient à l'époque uniquement célébrés par les païens en l'honneur de faux dieux. On comprend donc parfaitement leur comportement face à ces festivités. Mais le contexte est-il le même aujourd'hui ?

 

Les origines païennes

Considérez ce que dit ce Réveillez-vous! paru en 2000 :

Lorsqu’il décidera s’il suivra ou non telle ou telle coutume, un chrétien devra surtout se demander : Quel est, selon la Bible, le point de vue de Dieu ? Dans le passé, Dieu a condamné des pratiques acceptées dans certaines sociétés, notamment les sacrifices d’enfants, le mauvais usage du sang et divers comportements sexuels (Lévitique 17:13, 14 ; 18:1-30 ; Deutéronome 18:10). Pareillement de nos jours, certaines coutumes répandues sont manifestement contraires aux principes bibliques (...).
Maintenant, que penser des coutumes autrefois liées à des pratiques discutables, mais qui à présent font surtout partie des convenances ? Par exemple, bien des coutumes observées lors des mariages, y compris l’échange d’alliances et le partage d’un gâteau, ont peut-être des origines païennes. Faut-il en conclure que les chrétiens doivent les rejeter ? Les chrétiens doivent-ils examiner à la loupe chaque coutume pour s’assurer qu’elle n’a pas eu de côté condamnable quelque part ou à une époque ?
Paul écrit que “ là où est l’esprit de Jéhovah, là est la liberté ”. (2 Corinthiens 3:17 ; Jacques 1:25.) Dieu veut que nous usions de cette liberté non comme d’une occasion pour satisfaire des désirs égoïstes, mais pour exercer nos facultés de perception à distinguer et le bien et le mal (Galates 5:13 ; Hébreux 5:14 ; 1 Pierre 2:16). Par conséquent, dans les domaines où les principes bibliques ne sont pas transgressés, les Témoins de Jéhovah n’établissent pas de règle rigide. Chaque chrétien doit plutôt réfléchir aux tenants et aux aboutissants, puis prendre une décision personnelle. - Réveillez-vous du 08/01/2000 page 27

(Au passage : "Réveillez-vous!" est, rappelons-le, une publication destinée avant tout au grand public, qui ne connaît pas forcément les Témoins. Le livre "Amour de Dieu", cité plus haut, est quant à lui le second manuel d'étude pour les étudiants Témoins de Jéhovah. Chacun constatera la différence de discours entre ces deux publications. Voir également la note* à la fin de cet article)

20 siècles se sont écoulés depuis l'ère des premiers chrétiens. Or, contrairement à cette époque, force est de constater qu'aujourd'hui les anniversaires de naissance, en plus de faire partie des coutumes populaires courantes, n'ont plus aucun rapport avec des divinités ou des cultes païens, désormais tous disparus. Dès lors, comme le dit avec bon sens ce Réveillez-vous, dans la mesure où aucun principe biblique n'est transgressé, ce qui est le cas lors de la plupart des fêtes d'anniversaire, aucune "règle rigide" ne devrait être imposée aux chrétiens. La Bible n'impose à personne d'"examiner à la loupe" chaque coutume pour s’"assurer qu’elle n’a pas eu de côté condamnable quelque part ou à une époque".

D'ailleurs, demandez-vous : si les païens associaient leurs anniversaires de naissance au culte de faux dieux ou au spiritisme, devrait-on en subir les conséquences aujourd'hui alors que pour nous il ne s'agit que d'une occasion festive parmi d'autres ? Les païens associaient par exemple les rapports sexuels au culte de divinités, de même pour une multitude d'autres choses que nous faisons dans notre vie (porter un anneau de mariage, enterrer nos morts, offrir des fleurs, adresser des félicitations et bien d'autres choses encore...) et pourtant cela ne nous affecte nullement. Alors pourquoi en irait-il autrement pour les anniversaires de naissance ? 

Le raisonnement de Paul sur les viandes sacrifiées aux idoles est très édifiant. Il se situe dans les chapitres 8 à 10 de la première lettre aux Corinthiens. Dans ces chapitres Paul s'insurge contre certains chrétiens qui voudraient en interdire la consommation sous prétexte qu'à l'époque l'abattage des animaux était en général soumis à un rite païen.

Or, pour ce qui est de manger des aliments offerts aux idoles, nous savons qu’une idole n’est rien dans le monde et qu’il n’y a de Dieu qu’un seul. Car, bien qu’il y ait ceux qu’on appelle “ dieux ”, soit au ciel, soit sur la terre, tout comme il y a beaucoup de “ dieux ” et beaucoup de “ seigneurs ”, pour nous il y a réellement un seul Dieu le Père, de qui toutes choses sont, et nous pour lui ; et il y a un seul Seigneur, Jésus Christ, par l’intermédiaire de qui toutes choses sont, et nous par son intermédiaire. - 1 Corinthiens 8:4-6

Dans ces versets Paul souligne le fait qu'interdire quelque chose sous prétexte qu'un culte païen y est attaché revient à donner une importance démesurée à une idole. Pour un chrétien, il n'y a qu'un seul Dieu et les dieux païens ne devraient en aucun cas nous influencer. Ils n'ont aucune existence, donc aucune importance.

Quelle est la conclusion de Paul sur ce sujet ? Lisons :

Tout ce qui se vend au marché de la viande, continuez à le manger, sans poser de question à cause de [votre] conscience ; car “ au Seigneur appartient la terre et ce qui la remplit ”. Si quelqu’un des non-croyants vous invite et que vous vouliez y aller, mangez tout ce qu’on placera devant vous, sans poser de question à cause de [votre] conscience. Mais si quelqu’un vous dit : “ Voici quelque chose qui a été offert en sacrifice ”, n’en mangez pas, à cause de celui qui l’a signalé et à cause de la conscience. “ La conscience ”, dis-je, non la tienne, mais celle de l’autre. Car pourquoi ma liberté serait-elle jugée par la conscience d’un autre ? Si je prends ma part en rendant grâces, pourquoi parlerait-on de moi en mal pour ce dont je rends grâces ? Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. - 1 Corinthiens 10:25-31

Ainsi, chaque chrétien est invité à ne pas se poser de questions sur ces choses et à utiliser sa conscience. Il n'y a nullement besoin de règle imposée, comme le font les Témoins de Jéhovah.

 

Fêter son anniversaire est-il un manque de modestie ou d'humilité ?

Cet argument avancé par les Témoins de Jéhovah est irrecevable car, tout en interdisant les fêtes d'anniversaire de naissance, ils autorisent les anniversaires de mariage ! Un couple manque-t-il de modestie ou d'humilité en fêtant son mariage ? Ou célèbre-t-il simplement l'anniversaire d'un évènement qui est un don de Dieu ? Dès lors quelle différence avec un anniversaire de naissance ? N'est-ce pas là encore une règle arbitraire, un commandement d'homme ?

Ce témoignage est vrai. Pour ce motif, continue à les reprendre sévèrement, pour qu’ils soient robustes dans la foi, ne faisant pas attention à des fables juives et à des commandements d’hommes qui se détournent de la vérité. Toutes choses sont pures pour les purs. Mais pour les [gens] souillés et sans foi rien n’est pur ; au contraire, leur intelligence comme leur conscience sont souillées. - Tite 1:13-15

 

Conclusion

Le point de vue des Témoins de Jéhovah sur les anniversaires est largement discutable et peut être facilement et bibliquement nuancé. De fait, la Bible ne condamnant pas les fêtes d'anniversaires, contrairement par exemple au mensonge ou à la fornication chacun devrait être libre de décider selon sa conscience, suivant l'exemple que Paul à donné aux Corinthiens. Imposer une telle doctrine à tous les fidèles, quitte à excommunier ceux qui fêtent les anniversaires est contraire au christianisme qui met en avant la liberté et la conscience de chacun. A ce titre cette directive de Paul reste tout à fait valable de nos jours :

Que personne donc ne vous juge sur le manger et le boire, ou à propos d’une fête ou de l’observance de la nouvelle lune ou d’un sabbat ; - Colossiens 2:16

Je vous invite également à méditer le très beau chapitre 14 de la lettre aux Romains reproduit ci-dessous :

Faites accueil à celui qui est faible dans la foi, et ne discutez pas sur les opinions. 2 Tel croit pouvoir manger de tout : tel autre, qui est faible, ne mange que des légumes. 3 Que celui qui mange ne méprise point celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange, car Dieu l'a accueilli. 4 Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d'autrui ? S'il se tient debout, ou s'il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de l'affermir. 5 Tel fait une distinction entre les jours; tel autre les estime tous égaux. Que chacun ait en son esprit une pleine conviction. 6 Celui qui distingue entre les jours agit ainsi pour le Seigneur. Celui qui mange, c'est pour le Seigneur qu'il mange, car il rend grâces à Dieu; celui qui ne mange pas, c'est pour le Seigneur qu'il ne mange pas, et il rend grâces à Dieu. 7 En effet, nul de nous ne vit pour lui-même, et nul ne meurt pour lui-même. 8 Car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur; et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur. 9 Car Christ est mort et il a vécu, afin de dominer sur les morts et sur les vivants. 10 Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère ? ou toi, pourquoi méprises-tu ton frère ? puisque nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu. 11 Car il est écrit : Je suis vivant, dit le Seigneur, Tout genou fléchira devant moi, Et toute langue donnera gloire à Dieu. 12 Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même. 13 Ne nous jugeons donc plus les uns les autres; mais pensez plutôt à ne rien faire qui soit pour votre frère une pierre d'achoppement ou une occasion de chute. 14 Je sais et je suis persuadé par le Seigneur Jésus que rien n'est impur en soi, et qu'une chose n'est impure que pour celui qui la croit impure. 15 Mais si, pour un aliment, ton frère est attristé, tu ne marches plus selon l'amour : ne cause pas, par ton aliment, la perte de celui pour lequel Christ est mort. 16 Que votre privilège ne soit pas un sujet de calomnie. 17 Car le royaume de Dieu, ce n'est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint Esprit. 18 Celui qui sert Christ de cette manière est agréable à Dieu et approuvé des hommes. 19 Ainsi donc, recherchons ce qui contribue à la paix et à l'édification mutuelle. 20 Pour un aliment, ne détruis pas l'oeuvre de Dieu. A la vérité toutes choses sont pures; mais il est mal à l'homme, quand il mange, de devenir une pierre d'achoppement. 21 Il est bien de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin, et de s'abstenir de ce qui peut être pour ton frère une occasion de chute, de scandale ou de faiblesse. 22 Cette foi que tu as, garde-la pour toi devant Dieu. Heureux celui qui ne se condamne pas lui-même dans ce qu'il approuve ! 23 Mais celui qui a des doutes au sujet de ce qu'il mange est condamné, parce qu'il n'agit pas par conviction. Tout ce qui n'est pas le produit d'une conviction est péché. - Romains 14 (Traduction Louis Second 1910)

Selon Paul, l'essentiel est donc d'agir selon sa conscience tout en prenant soin de ne pas faire trébucher celle de son frère. Les Témoins de Jéhovah feraient donc bien d'appliquer ce passage en n'imposant pas de règle stricte quant à l'observance ou non de certaines fêtes.

===============

*Dans la même veine, considérez ce que dit Réveillez-vous sur les piñatas, après avoir en avoir exposé les origines païennes :

S’ils envisagent d’inclure une piñata dans une réunion entre amis, les chrétiens devraient tenir compte de la conscience des autres (1 Corinthiens 10:31-33). Le plus important n’est pas de savoir ce que cette pratique signifiait il y a plusieurs siècles, mais plutôt comment on la considère aujourd’hui dans la région. Évidemment, les avis varient d’un endroit à un autre. Voilà pourquoi il est sage de ne pas monter en épingle ce genre de question. La Bible déclare : “ Que chacun continue à chercher, non pas son propre avantage, mais celui de l’autre. ” — 1 Corinthiens 10:24. - Réveillez-vous! du 22/09/2003 page 23

Une fois de plus nous constatons un double discours dans les publications des Témoins de Jéhovah selon le public qu'elles visent.

Lire aussi : [Parodie] Est-il chrétien de posséder un chat ?


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