A ne pas rater le 5 juin prochain 21h10 sur RMC Story (canal 23 TNT) : diffusion d'un reportage exclusif "L'énigme des Témoins de Jéhovah".
Bonjour à tous ceux qui me liront, il est important pour moi de témoigner, je pense que mon histoire pourra très certainement aider des personnes (surtout des jeunes) qui vivent la même chose que moi. J’ai 20 ans, je vis seule avec ma mère qui m’a en quelque sorte élevée dans la vérité puisque quand elle a commencé à étudier la Bible je n’avais que 8 ans. Je ne me suis jamais faite baptiser mais j’étais proclamatrice jusqu’à il y’a encore quelques jours. Tout à commencé quand ma mère m’a emmené à la salle du royaume, tout le monde avait le sourire, se serrait dans les bras et était respectueux (ce n’est que de façade mais en étant enfant on ne s’en rend pas compte), j’ai donc dit à ma mère que je voulais également un cours biblique. À partir du moment où j’ai commencé je me suis rendue compte que quelque chose clochait, ayant eu un père absent ou que quand il était présent me faisait subir des violences physiques et psychologiques, j’avais donc déjà à cette époque un sens critique et une certaine « maturité » sachant différencier le bien du mal . Voyant que même si les doctrines ne me faisaient ni chaud ni froid, que c’était du n’importe quoi mais que ma mère était heureuse de m’avoir à ses côtés, j’ai continué. J’ai très vite ressenti un mal-être profond, qui m’a malheureusement conduit à tomber dans une dépression, des troubles du comportement alimentaire et m’a conduit à me faire du mal physiquement. Mais le bonheur de ma mère étant ma priorité j’endurais donc en silence. Très vite on remarque mon aisance à parler avec les autres donc on me met une pression monstre pour que je sois proclamatrice. Ma mère étant favorable à ce projet je deviens donc proclamatrice à 12 ans. La prédication m’a fait perdre cette aisance que j’avais auparavant et même aujourd’hui je l’ai perdu. Ensuite j’avance dans les années collège, je me pose de plus en plus de questions sur l’homosexualité, la transidentité, le féminisme et je me pose également des questions sur l’organisation des TJ, je tape donc sur YouTube « témoin de Jéhovah », je regarde donc des témoignages, lis des articles et j’en parle naturellement à ma mère puisque ce que j’ai appris est choquant et que Je déteste l’injustice, qu’on peut pas rester là dedans. Ma mère me dit que se sont des apostats, qu’ils mentent et que je suis faible spirituellement d’avoir été regardé de telles choses. J’ai donc tout gardé pour moi suite à cela, j’ai tout laissé couler. J’ai donc joué à ce qu’on appelle une « double vie », je ne me faisais pas connaître aux autres en tant que TJ ni en tant qu’étudiante de la Bible, puisque j’affichais mon homosexualité pleinement au collège et au lycée. Personne même encore aujourd’hui n’est au courant que j’ai déjà eu des copains, copines, même parfois des relations de plusieurs mois ou années. Mais vivre en faisant semblant d’être quelqu’un que l’on est pas, c’est être malheureux constamment. Ma mère a arrêté de me faire mon étude biblique suite a ses grosses journées de travail et ça m’a soulagé. Mais viens l’année de mes 17 ans, les anciens, les frères et sœurs, ma mère me mettent une pression monstrueuse encore une fois pour que je me fasse baptiser, une jeune de 10 ans se fait baptiser, ce qui donne naissance à des remarques du style « et toi t’as bientôt 18 ans, si une fillette de 10 ans peut se faire baptiser toi aussi » et la culpabilisation comme quoi nous vivons les derniers jours et que sans le baptême je ne serais pas sauvée , la réponse a chaque fois qui sort de ma bouche est la suivante « c’est entre moi et Jéhovah ». Mes années lycées ont été les plus difficiles je pense, je devais aller prêcher tout les samedis après-midi alors que le matin j’avais cours, j’avais donc pas le temps de faire les devoirs, j’avais des mauvaises notes suite à tout ça. J’ai donc prêché moins, je devais faire maximum 6h par mois, ce qui m’a valu des visites pastorales où on me disait « tu es jeune c’est maintenant qu’il faut donner ta vie à prêcher, pas quand il sera trop tard ». J’ai continué à rendre des rapports d’activité très maigres. Ensuite vient l’arrivée du Covid, les réunions et la prédication se passent sur zoom, je cesse donc de prêcher ce qui me vaut une visite pastorale mais cette fois ci beaucoup plus stricte qui en est venue à me faire pleurer et avoir une crise d’angoisse. J’ai donc, du lycée jusqu’à maintenant été en prédication sur zoom en faisant juste acte de présence puisque je ne vois pas l’intérêt du prosélytisme, je rendais parfois 20h/mois, les anciens étaient très heureux mais bon toujours le même problème, je ne suis pas baptisée. En 2020 -21, j’ai arrêté mes études à cause de ma santé mentale et parce que les anciens m’ont dit que des études supérieures sont néfastes. Je suis restée 1 an à me morfondre et à couler dans ma dépression. Mois de septembre 2021 je décide de reprendre les études et là c’est la libération, je me retrouve assez loin de mon assemblée, de ma mère, je fais donc tout ce que je souhaite de mon temps libre quand je suis la bas et que je n’ai pas cours. Mais voilà quand je rentre chez moi après ma belle journée à l’université, je replonge dans la réalité où je suis piégée. Cela devenait de plus en plus oppressant , je venais à souffler quand j’étais aux réunions tellement les doctrines m’exaspéraient. Les réunions reprennent en présentiel au mois d’avril, les anciens viennent me voir pour me dire qu’il faut qu’ils me voient pour simplement discuter ( c’est jamais anodin ce type de visite sachez le si vous n’êtes pas au courant), je dis donc qu’après la période d’examen cela sera possible. J’ai saisi mon opportunité de quitter tout ça, j’ai vu cette demande de visite comme une porte de sortie qui s’ouvrait à moi. J’ai donc pris mon courage à deux mains, je l’ai dit à ma mamie qui, elle aussi est TJ mais beaucoup moins endoctrinée elle a donc compris mon choix et me soutient. Viens le tour de ma mère qui m’a traité de menteuse,qui s’est victimisée en disent que je la fais souffrir, que je ne serais pas sauvée à la fin du monde etc etc. Je prend ensuite contacte avec les deux anciens que je souhaite, le lendemain ils viennent chez moi, je leur explique je ne veux plus être dans la vérité, que je suis malheureuse, s’en vient la culpabilisation « ta mère va souffrir, on est triste, tu ne seras pas plus heureuse dans le monde », ils m’ont ensuite demandé si je pensais que leur enseignement est la vérité j’ai répondu oui puisqu’ils ne m’auraient pas laissé tranquille et auraient pensé que la décision ne venait pas de moi. J’ai donc été dans leur sens jusqu’au bout quitte a mentir. Ils m’ont dit que les membres de la congrégation ont tous remarqué que je faisais semblant et que quelque chose était différent depuis que j’ai grandi (forcément je ne suis plus la petite fille innocente du début, j’ai développé mon sens critique). Ma mère avait remarqué également mon mal-être et le fait que je ne me sentais pas à ma place, les anciens aussi, personne ne m’a jamais rien dit, pourquoi ? Je n’ai toujours pas la réponse à cette question, face à des personnes d’une communauté qui se dit être aimante, je ne trouve pas que se soit une preuve d’amour de laisser une jeune adulte souffrir depuis son enfance enfin bon… Moment assez bizarre lors de la visite : Un des deux anciens m’a pris la main et m’a dit « tu vois nous ne sommes pas une secte puisqu’on respecte ton choix, on ne te force pas à rester, tu fais le choix de tout arrêter tu as le droit, nous ne sommes pas une secte », je n’avais pas mentionné une seule seconde que je pense que les TJ sont une secte, jamais. Pourquoi ce besoin de se justifier ? Nous savons tous la raison je pense. Je vous ai épargné quelques détails évidemment comme le fait que j’ai été reprise car à l’époque j’avais les cheveux courts et qu’apparemment ça faisait « lesbienne », les nombreux bavardages et rumeurs qui circulent au sein des congrégation, les fausses amitiés, les hommes de 40ans et + qui se marient avec des jeunes fraîchement mineures etc. Si vous étudiez la Bible avec les TJ, que vous vous posez des questions, que vous avez des doutes, que vous n’avez pas foi et/ou qu’au fond de vous vous ressentez que quelque chose ne va pas dans ce mouvement, faites vos propres recherches qui ne sont pas sur le site des témoins de Jéhovah et voyez donc par vous même tout ce qu’est réellement la fameuse vérité.

dimanche 5 juin 2022
Bonjour à tous, je ne peux m'empêcher de relater mon expérience en lisant vos témoignages.
J'ai 32 ans, je suis une femme divorcée de l'amour de sa vie, ma plus grande peine, car le prix à payer pour l'amour c'est de le perdre. Nous n'avons pas eu d’enfants ; au combien je l'ai souhaité pourtant.
J'ai connu "la vérité" à 17 ans, baptisée catholique sans prendre part à la pratique de la religion, je me suis toujours intéressée à Dieu grâce à la beauté de la nature, cette remarquable machine qu'est le corps humain, nos sentiments, la planète est tout ce qui la constitue... Au lycée ma meilleure amie était TJ, elle était si belle, une jeune femme magnifique, pas de gros mots, de tenue indécentes, gentille et si drôle ! Je me suis très vite liée d'amitié avec elle. De là j'ai connu les Témoins de Jéhovah. Plus tard, à 20 ans je rencontre mon futur mari, non pratiquant mais ayant grandi dans la vérité. Un homme doux, beau, incroyable, mature, gentil celui qui correspondait aux prières faites à Dieu. Nous avions 22 ans en nous mariant conformément aux principes de Yah. Ayant vécu ensemble 9 mois au paravent sans être mariés, nous nous sommes séparés de bonne foi en continuant notre étude de la Bible à deux avec un couple TJ et cela durant 8 autre mois. Long.… ce fut très long... Viens ensuite le baptême, à deux toujours, les gens nous appelaient " les inséparables". Il était ma raison de vivre, mon amour, mon tout et au combien c'était réciproque. Je suis espagnole, lui haïtien, qu'elle harmonie, nos cultures, nos personnalités nous ne faisions plus qu'un.
J'ai dû me séparer de mes amis, me couper de ma famille, car personne de mon côté n'était Témoins de Yah. Sa famille est devenue la mienne, les frères et sœurs mes nouveaux amis. Je précise un fait, la veille de mon baptême, au fond de moi celle que je suis réellement me dit : " STOP" ce n’est pas la bonne direction, attends, réfléchis encore... Je suis partie marcher dehors pour faire le point dans ma tête. Mon mari avait peur... Il a appelé les anciens malgré mon désir de vouloir rester seule, malgré ma demande, il a appelé les anciens qui sont arrivés à la maison en me raisonnant longuement. Mon époux me dit alors, ce n'est pas la direction qu'on s'était dit de prendre, notre mariage ne marchera pas si tu ne te fais pas baptiser et le lendemain nous l'étions tous les deux.
Plus les années passent plus je m'oublie. Je ne sors plus danser, je ne m'habille pas comme j'aimerai, je ne côtoie pas toutes les personnes que je souhaite, je ne fais pas de boxe (j'adore ça) car c'est un sport violent et donc contraire à l'organisation. Je suis tatouée mais je dois penser à le faire enlever alors que je rêve de l'agrandir... Je ne dois pas dire de grossièretés car c'est un langage ordurier. Je ne peux pas regarder tous les films ou programmes télé de mon choix car c'est laisser une fenêtre ouverte à satan, lui permettant d'entrer chez nous, pareil pour la musique que j'écoute. Je dois faire attention au travail, pas trop d'investissement, surtout ne pas fréquenter mes collègues qui sont du monde et donc potentiellement dangereux. Les bars ? est-ce la place de la femme mariée ? Et d'autant plus sans son mari ? Avec des sœurs ? Non, elles seraient de mauvaises fréquentations si tel était le cas. Penser autrement ? NON, ou alors je suis une rebelle, ou n'est pas le bon point du vu... Faire des choses seule ? Mais enfin !!!! Ton esprit d'indépendance est trop présent ! Qui est le chef de famille ? Le chef de la femme ? c'est l’homme ! Son Mari. Heureusement pour moi, il était plein d'amour pour moi et tellement bienveillant, persuadé de faire ce qu'il fallait pour me protéger de ce système de chose dirigé par le diable. Il a fait du mieux qu'il a pu. Mais oui, j'ai du tempérament, du caractère, une âme sous mon enveloppe charnelle qui se débat et qui veut vivre pleinement. Faire des erreurs est normal, nous apprenons tous d'elles, elles nous forgent, nous rendent plus fort. Il faut les assumer et dépasser le mal laissé. A force de trop tirer sur la corde, je me sentais comme un oiseau dans sa cage dorée. J'avais tout, le confort, l'amour, la protection de mon homme, mais un jour... à ne plus le comprendre, perdue, dépassée, en manque de réalité, j'ai commis l'adultère.
Faute avouée, il décide de me pardonner, un comité de discipline religieux se tient, trois anciens devant moi qui pense que mon repentir et sincère. C'est vrai, je n'ai jamais autant souffert que de voir mon mari souffrir ainsi à cause de moi, j'ai pleuré des larmes de sang, ma culpabilité m'a conduit à prendre des antidépresseurs, changer de travail, réétudier la Bible en reprenant une étude. J'ai voulu mourir.
Plus tard, il fréquente une femme qu'il voit deux ou trois fois, me l'avoue des mois après un voyage romantique à l'autre bout du monde. Je pardonne. Pas de comité pour lui, cela reste entre nous. Il aurait perdu ses privilèges à la salle du Royaume et je ne voulais pas qu'il vive l'humiliation que j'ai connu. Pour autant je pars plusieurs mois après avoir appris cela. Sa spiritualité est trop dominante et je ne supporte plus ça. Pourtant Dieu sait à quel point je l'aime.
J’ai déménagé, des mois passent, je quitte ma collocation et je rentre à la maison. Isolement total, plus de repère et peur de tout, plus de famille, plus d’amis, plus de mari… et je continue de l’aimer. Tous mes « frères et sœurs » ne me parlent plus du tout. Comme une excommuniée.
Je vais voir mon mari et lui dit vouloir rentrer, mais sans rester Témoins de Jéhovah. Il est heureux de mon retour mais à la condition que j’y reste, car d’après lui nous irions droit dans le mur si je quittais la communauté. J’ai accepté…
Deux ans plus tard, je ne tiens plus, l’homme que j’ai épousé n’est pas celui qui vit avec moi. Tellement impliqué dans la congrégation, dans son travail aussi… Pas de week-end en amoureux car impossible de louper une réunion, je pleure sous ma douche le samedi matin avant la prédication car je suis épuisée et que je n’en ai pas envie, l’eau masque les rougeurs sur mon visage triste.
Les cinémas, les restaurants oui, nous sortions quand même mais il manquait quelque chose.
Même dans l’intimité nous avions changés. Tout devait être conforme y compris sous nos draps…
Il m’a parlé le premier de divorce, j’ai suivi. J’ai accepté. D’un commun accord en moins de 6 mois nous étions divorcés. Sans faire de lettre, j’ai quitté les Tj aussi.
Aujourd’hui je suis indépendante, moi-même, entière et libre. J’ai renoué avec toute ma famille, trouvé de nouveaux amis, je travail et suis épanouie. La solitude n’est plus, grâce à mon chien, un Husky que j’ai toujours rêvé d’avoir. Pour les « hommes » encore un peu de patience. Et je sors conquérante, la tête haute en ayant confiance en moi, parce que je suis forte et résistante. Dans les moments difficiles, je tiens bon et m’autorise à pleurer, puis je rebondis et je continue d’avancer.
Mon enfance a été difficile, livrée a moi-même a 18 ans, je fais le point et à l’aube de mes 33 ans je m’imagine en amazone triomphante ayant encore beaucoup à apprendre, à découvrir et à vivre. Parfois les anciens me contactent, certains me croisent et m’observent à vapoter à l’arrêt d’un bus, ou en compagnie d’un homme et cherche à m’excommunier pour les déductions qu’ils en font… J’ignore.
L’ignorance et le pire des mépris.
Je vis ma vie, en gardant la foi, en aimant Dieu et surtout en étant celle que je suis. Sans compte à rendre, sans avoir peur de « choquer » les autres. Qu’ils fassent ce qu’ils veulent après tout, je ne tourne pas le dos à Dieu, je lui donne toujours la main et lui seul le sait car lui seul peut lire dans les cœurs.
Nous sommes là, vivant et courageux et avec de l’espoir pour nous. Attention à vous, prenez soin de vous et écoutez votre instinct dès le début.
Par amour j’étais dévouée et prête à tout, je suis marquée au fer rouge de l’emprunte de mon ex-mari que j’aimerai toujours d’une certaine façon. Marquée par ces 10 ans avec les témoins de Jéhovah, qui ne m’ont pas non plus apporté que du mal. Je « rattrape » un peu ma vingtaine et reste persuadée qu’au bon moment, j’aurai la chance de fonder une famille et d’être entièrement heureuse, entourée d’un homme qui m’aime pour celle que je suis réellement et de nos enfants. En quête de voyages, de projets, de nouvelles aventures !
Avec toute ma bienveillance,
Mary.
vendredi 25 juin 2021
Je m’appelle Natacha, j’ai 43 ans.
Je voudrais vous parler de mon histoire car elle est un peu particulière. J’ai grandit dans une famille Temoins de Jéhovah et je me suis fait baptisé à l’âge de 13 ans. A 16 ans j’ai entrepris le service de pionnier permanent que j’ai gardé de nombreuses années (un engagement qui consiste à prêcher 90h par mois pour une durée indéterminée). De toute petite j’aimais tout ce qui touchait à la spiritualité, je lisais la Bible et j’étudiais énormément. Dieu était pour moi un ami. Je me suis engagé dans l’organisation des TJ car je pensais que c’était le moyen utilisé par Dieu sur la terre.
On m’a enseigné depuis toute petite que Jéhovah dirigeait cette organisation et qu’il fallait la suivre même si on ne comprenait pas toujours tout.Je ne comprenais pas tout effectivement comme par exemple la règle sur l’excommunication ou les anniversaires mais je suivais, persuadé qu’ils avaient la vérité comme ils l’affirmaient et que contredire l’organisation c’était s’opposer directement à Dieu.
J’ai rencontré celui qui allait devenir mon mari à l’âge de 17 ans alors que l’on participait à la construction de la salle du royaume de Marignane.
Nous nous somme mariés 2 ans plus tard et ensemble on a servi activement dans cette organisation. On travaillait à mi-temps de manière à être pionnier tout les deux. Mon mari était assistant ministériel et commençait à faire des discours public, des visites pastorales, on le préparait à devenir ancien.
Le week-end, on partait aider bénévolement des congrégations de la région pour construire leur salles, on faisait partie de ce qu’on appelait le CCR (comité de construction régionale).
En résumé, notre vie tournait autour de cette organisation et de ce qu’elle attendait de nous. On aurait bien aimé s’acheter une petite maison, mais devenir propriétaire était mal vue dans la congrégation ou nous étions et aurait signifié que l’un de nous devait arrêter son service pour travailler plus. Nous avons donc laissé tombé cette idée.Et puis un jour tout a basculé, et notre vie n’a plus été la même.
Alors que nous revenions du Mémorial de la mort de Jésus qui se passe une fois par an, mon mari qui servait le pain et le vin a sentit quelque chose de très spécial.
Durant cette réunion, il s’est sentit remplit d’amour pour Jésus, un amour qu’il n’avait jamais ressentit de cette manière auparavant. Comme s’il sentait Jésus l’appeler ce soir là dans son cœur.
Il rentre avec une grande joie à la maison et me fait part de son sentiment. En fait, il pense qu’il a été appelé à être membres oints (pour les TJ seul un nombre limitée de 144 000 personnes sont appelés à vivre au ciel et à régner avec Jésus ).
Au lieu de me réjouir, cela me rend très triste car nous nous retrouvons avec des espérances différentes, moi sur la terre et lui au ciel. Comme nous ne pouvions pas avoir d’enfants nous avions fait le projet d’en avoir dans le paradis promis sur la terre. Tout mes rêves et mes attentes s’effondraient.
Je pensais au fond de moi qu’il se trompait et qu’il allait s’en rendre compte.
Au lieu de cela ce sentiment pris une tournure différente.
Son amour pour Jésus se renforçait au point qu’il en parlait tout le temps. Mais étrangement en allant au réunion des Temoins de Jéhovah, il sentait un décalage entre cet amour et ce qu’il entendait. Il commençait à dire que l’on ne parlait pas assez de Jésus et qu’on ne le mettait pas à la bonne place.
Il s’est mis à lire la Bible dans une autre version ce qui était fortement déconseillé. Au plus son cœur s’ouvrait à Jesus, au plus il se refermait à cette organisation.
Il commençait à ne plus être d’accord avec leur enseignement particulièrement celui qui dit que Jésus est un ange et qu’on ne peut pas lui parler . La pente glissante vers l’apostasie pour les Témoins de Jéhovah.
Dans le même temps son frere a découvert beaucoup de choses cachées dans cette organisation, comme son affiliation à l’ONU en tant qu’ONG durant 10 ans alors que dans le même temps elle appelait cette organisation « La bête sauvage », les affaires cachés de pedophilie sous l’excuse de la règle des deux témoins, etc ...
Il n’avait plus confiance dans cette organisation.
Cette période a été très dur pour moi, car je ne l’ai pas suivi dans ces recherches. Je restais cramponnée à cette organisation persuadée qu il s’égarait et qu’il était en train de se condamner.
Nous avons passé presque 3 ans à nous disputer sur ces sujets tout les jours. Notre mariage était au bord du divorce.
Et puis, au bout de 2 ans et demi, je sentais en moi des questions qui commençaient à naître et que je faisait taire. J’avais une vision qui me revenait sans cesse. J’étais au bord d’une falaise et une voix me disait derrière moi de sauter et qu’il ne m’arriverait rien, qu’au contraire je serais délivrée.
J’étais parfois à deux doigts de me dire : allez regarde ce qu’on ton mari te montres et au moment de faire le pas je reculais.
J’avais peur de ce que je pouvais trouver et de ce que ça impliquerais . Car quitter les TJ n’est pas sans conséquence, lorsque vous vous en allez, vous perdez tout le monde, plus personne n’a le droit de vous parler ou d’être en contact avec vous, pas même votre famille.C’était comme si quelqu’un frappait à la porte de mon cœur et cela revenait sans cesse.
Une nuit, je me suis réveillé à 3h du matin et une voix en moi me disait de descendre et de prier.
Je me suis mise à prier d’une manière différente.
Cette nuit-là je n’avais plus de certitude, je me suis mise devant Dieu en toute humilité et je lui ai demandé très sincèrement de me montrer le chemin. Je lui ai dit que je serais prête à regarder honnêtement même si ce que je voyais ne me plairait pas. Je n’ai pas prononcé le nom de Jéhovah ce jour là, je lui ai dit « mon Dieu je ne sais plus qui tu es, montres moi. »J’ai fini cette prière et mon cœur battait très fort, je savais que quelque chose était en train de se passer et que cela bouleverserait ma vie.
A la fin de la prière je me suis mise sur internet et j’ai commencé à faire mes propre recherches sur qui était les Temoins de Jéhovah , j’ai voulu comprendre pourquoi cette ambiguïté autour de la divinité de Jésus. J’ai pris la version Segond 21 de mon mari et j’ai lu l’Evangile de Jean.
En une nuit, mes yeux se sont ouvert.
J’avais le sentiment d’être comme Paul lorsque des écailles lui tombe des yeux. Je pleurais, j’étais heureuse et triste à la fois.
J’étais aveugle et je voyais enfin !
Tout était si clair, je n’avais plus de doute. Comment expliquer qu’une vie entière puisse basculer en quelques heures.
Le lendemain, j’en ai parlé à mon mari qui avait l’impression de rêver éveillé.
Je suis allez le lendemain pour la dernière fois à la salle des Témoins de Jéhovah, je voulais voir ce que je ressentirais maintenant que j’avais compris.
Je n’entendais plus les choses de la même manière, en fait, j’entendais tout.A partir de là, j’ai commencé une recherche active de ce qu’est vraiment la vérité.
Et j’ai compris que la vérité n’était ni dans une religion ni dans une organisation mais que la vérité était une personne c’était Jesus. Quelques mois plus tard avec mon mari nous avons remis notre lettre de retrait de l’organisation des Témoins de Jéhovah.
Nous avons commencé à nous demander si nous devions rejoindre une Eglise ou pas. Nous étions comme brulé, nous avions peur. Mais d’un autre côté nous avions compris que notre baptême n’était pas chrétien. Et nous souhaitions nous faire baptiser au nom de Jésus .
Dans ma lecture de ma Bible, je constatais aussi que l’Eglise était le corps de Christ et que le Christ aimait son Eglise. Nous avons décidé de se rendre dans une Eglise évangélique près de chez nous, avec beaucoup d’appréhension.
Le message que nous y avons entendu n’était pas religieux, c’était la Parole dite avec justesse.
Nous nous sommes fait baptisé quelques mois plus tard.
Mon baptême a été un des plus grand moment de ma vie. A 40 ans je m’engageait avec mon Dieu, je devenais Témoin de Jésus. Je n’appartenais ni à une Eglise, ni à une religion, ni à une organisation.
Je devenais enfant de Dieu et ma relation avec lui était direct car la promesse c’est qu’il vit en nous si nous acceptons de le recevoir. C’était aussi simple que cela, pas de rapports d’activités tous les mois, pas de compte à rendre sur la façon de s’habiller, le droit de pensée différemment, de réfléchir par moi-même, de recevoir des révélations de Dieu en lisant sa Parole.
Oui la promesse est vrai en Apocalypse 3:20 « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. »J’ai ouvert, il est entré dans ma vie.
Aujourd’hui il vit en moi non pas parceque je mérite quoique ce soit mais parce qu’il a tant aimé le monde qu’il a donné sa vie pour moi, pour toi.
Natacha
Témoignage en vidéo (copier l'adresse dans un nouvel onglet) : https://youtu.be/zWu6uwx4Idc
vendredi 26 mars 2021
J’ai été Témoin de Jéhovah dès le ventre de ma mère. Je n’ai donc rien choisi. Ma vie dans cette religion a été misérable. Plaire à Dieu par nos propres forces, livrés à nous-mêmes, dirigés par une société que l’on ne connait pas finalement. Les principes de la bible résonnaient dans mon cœur et mes yeux voyaient autre chose sur le pupitre ou les attitudes de nos "chers frères et sœurs".
Je voulais obéir et plaire à Dieu mais j’étais perdue car je ne voyais pas cette religion aussi élogieuse qu’elle le prétendait.
Plusieurs questions restaient sans réponse. Je ne comprenais pas pourquoi je ne pouvais diriger ma vie seule, parmes propres moyens, tout en essayant d’obéir à Dieu, car la religion était un fardeau humain avec des règles humaines. En effet le Christ ne nous demande pas d’être dans telle ou telle religion (Témoins de Jéhovah, catholique, orthodoxe, musulman) mais d'être son DISCIPLE . Le plus triste c’est que pendant des années passées sur les chaises des salles du royaume, je ne ressentais pas la présence de Dieu. Je veux vous dire que si vous vous sentez vide, ne sachant dominer vos péchés, triste, sans intimité avec Dieu, c’est que vous avez besoin de naître de nouveau. Dieu vous aime, il vous aime.
La nouvelle naissance apporte son merveilleux Saint-Esprit qui vient habiter en nous. Et là, miracle, les écailles des yeux tombent, on ressent l’amour du Père et le Saint-Esprit qui est en nous maintenant nous enseigne tous les jours, nous ne sommes plus seuls ni errants, ni perdus... Cela fait presque un an que je me suis convertie et je n’ai jamais regretté. Sa volonté est que nous le servions de tout notre cœur(circoncision du cœur), libre de religiosité, libre de maux qui nous asservissent…. Je vous invite à ne pas avoir peur. Celui qui n’essaye pas ou qui ne veut pas croire ne peut pas comprendre, ni savoir, ni recevoir, ni changer, ni être transformé.
Je vous assure que si vous priez de tout votre cœur le Seigneur Jésus-Christ, la foudre divine ne tombera pas sur vous, au contraire vous serez inondé de sa Présence, vous serez enfin enfant de Dieu, chose que nous désirions tant dans nos salles du royaume. En effet chez les Témoins de Jéhovah on accepte Jésus-Christ pour notre sauveur, pas pour notre Seigneur; ce que l’ennemi sait bien. La vraie religion, c’est d'abord la repentance, puis accepter le sacrifice de
Jésus à la croix et obéir à sa parole. Mais comment mes frères et sœurs, marcher, se laisser guider par le Saint-Esprit alors que vous ne l’avez pas ?
Jean 4 : 24 Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité. Le prophète Jérémie disait(31 : 33)" Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël. Après ces jours-là, dit l’Eternel : je mettrai ma loi au-dedans d’eux, je l’écrirai dans leur cœur et je serai leur Dieu, Etils seront mon peuple". Mes amis le seul peuple de Dieu ce sont les croyants qui ont sa loi au-dedans d’eux et écrite dans leur cœur, qui sont nés de nouveau. Si tu n’es pas né de nouveau tu ne fais pas partie du peuple de Dieu même si tu t’appelles Témoin de Jéhovah. Le Seigneur Jésus-Christ est le seul chemin qui mène à Dieu, il est la vérité et la vie.
Pour l’amour de Dieu croyez à la parole de Dieu, et non aux paroles d’hommes de la Watchtower que vous ne connaissez même pas. Galates 5 :1 "C’est pour la liberté que Christ nous a affranchi. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude". C’est un de mes versets préféré qui devient ma prière pour vous.
Plusieurs d’entres vous me connaissent, je vous invite à voir la nouvelle créature que Dieu a fait de moi et comparer à celle que vous avez connue. Mon choix est fait, jamais plus jamais je ne retournerai sous le joug de la servitude de la Watchtower car je suis libre en Christ.
Que vos âmes soient enfin tranquilles et sûres de leur salut.
Acceptez le Seigneur.
Gloire à notre Seigneur Jésus-Christ
Amen
vendredi 19 mars 2021
Bonjour,
je viens de tomber sur ce site en réalisant des recherches pour mon mémoire , sur le phénomène d'endoctrinement sectaire.
Les quelques témoignages les plus récents que j'ai pu lire me touchent beaucoup, car ayant moi même été élevée chez les témoins de Jéhovah jusqu'à mes 16 ans, beaucoup de choses résonnent. Comme l'amer sentiment de n'avoir pas vécu mon adolescence pleinement, la douleur de se voir séparée de personnes que j'appréciais ( y compris de ma famille) en raison de l'excommunication, pratique la plus odieuse utilisée chez les Tj selon moi, la prise de conscience qu'on m'a menti, manipulée afin que je reste dans la secte, et tout ce pan de contrôle de la pensée et de ma pensée, des doutes que je pouvais émettre et qu'on réorientait gentiment vers les publications de la Watch Tower...
Je pourrais écrire un livre sur tout ce que j'ai vécu chez les Témoins de Jéhovah et les conséquences que leur influence a malgré moi toujours sur ma vie actuelle et ma manière de penser, et peut-être le pire dans tout ça, et c'est ce qui confirme bien la mouvance sectaire de cette communauté selon moi, c'est que je n'y ai pas que des mauvais souvenirs, et que j'ai pu ressentir à un certain moment de ma vie ( que je perçois comme illusoire maintenant) un sentiment fort d'appartenance, et parfois même d'amour.Je souhaite à tous les témoins de jéhovah qui se posent des questions et qui sont brimés, contraints à ne pas pouvoir exprimer leur point de vue , qu'ils s'inspirent de ces témoignages et puissent enfin écouter leur vraie pensée, et se sentir suffisamment légitimes de penser par eux-mêmes.
Sazea.
dimanche 17 janvier 2021